Bernard Dejonghe - Portrait
J’ai toujours eu conscience de l’homme comme faisant partie de l’univers minéral. Depuis mes premiers travaux en terre en 1968, j’ai abordé le matériau comme un « champ de possible », 
un support d’expérimentation et de réflexion. Je ne privilégie pas davantage le concept ou la matière : 
chacun contribue à mettre quelque chose en mouvement que j’appelle des « énergies ».

Les années de travail avec les matières qu’un profane pourrait juger comme inertes m’ont amené à l’idée du mouvement constant dans l’univers : rien n’est fixe.

Les céramiques et les verres sont composés de minéraux que l’on mélange et que l’on fond de différentes manières selon ce que l’on veut en faire ou essayer d’en faire. La constante est devenue pour moi un travail sur les fusions minérales qui vient en avant d’un travail sur les formes, les couleurs ou leurs installations dans des espaces particuliers.

On crée des mini tremblements de terre ou des mini volcans… Je n’ai pas pu résister, par curiosité et passion, à partir, à diverses occasions à la rencontre des mondes minéraux et géologiques. J’aime les déserts par ce qu’ils nous montrent du vécu minéral dans la durée ; ils me font comprendre ce que j’essaie de faire.

Bernard Dejonghe (Catalogue du Musée de Dunkerque – 1997 – conversation avec Alain Macaire)
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