David Caméo // 2010
Bernard Dejonghe est l’un des artistes qui a profondément marqué le champ créatif de ces quarante dernières années dans le domaine de la céramique, du verre, de l’installation… Formé à l’Ecole des métiers d’art au milieu des années 1960 dans l’atelier de Pierre Fouquet, il appartient à cette génération qui a réagi à un enseignement académique tout en assurant la liaison entre la riche céramique des années 1950 et la pratique de la terre et du verre telle qu’elle s’est développée à partir des années 1970.
Héritier direct du grand céramiste français de la première moitié du XXe siècle que fut Emile Decoeur — il a commencé sa carrière en rallumant le four de ce dernier — Bernard Dejonghe compte parmi ceux qui ont poussé le plus loin la quête de simplification des formes, la recherche sur la couleur vue à travers le prisme des émaux et le souci d’adéquation de ces formes à cette matière-couleur.
On peut voir dans ces préoccupations la perpétuation des questions sur la simplicité, la forme, les fondements de l’art… issues des pionniers de la modernité et d’un vocabulaire hérité de la grande aventure française qu’a constitué le mouvement art déco. De fait, la rigueur, la cohérence, la persévérance qui sont à la base du travail de Bernard Dejonghe alimentent la radicalité plastique de ses propositions.
La recherche d’une certaine perfection dans le rendu impeccable des volumes, des matières témoigne à la fois de cette persévérance technique et d’un goût affirmé pour la texture, la vivacité, l’infinie profondeur de l’émail et du verre. Les vibrations de ces substances vivantes portent en elles une polysémie qui stimulent les sensations et font voyager le regard. On peut ainsi suivre les filaments de l’émail ou les craquellements du verre comme de véritables lignes de vie.
David Caméo – Directeur général de Sèvres – Cité de la Céramique
Extrait du catalogue de l’exposition, Galerie Capazza - 2010
Héritier direct du grand céramiste français de la première moitié du XXe siècle que fut Emile Decoeur — il a commencé sa carrière en rallumant le four de ce dernier — Bernard Dejonghe compte parmi ceux qui ont poussé le plus loin la quête de simplification des formes, la recherche sur la couleur vue à travers le prisme des émaux et le souci d’adéquation de ces formes à cette matière-couleur.
On peut voir dans ces préoccupations la perpétuation des questions sur la simplicité, la forme, les fondements de l’art… issues des pionniers de la modernité et d’un vocabulaire hérité de la grande aventure française qu’a constitué le mouvement art déco. De fait, la rigueur, la cohérence, la persévérance qui sont à la base du travail de Bernard Dejonghe alimentent la radicalité plastique de ses propositions.
La recherche d’une certaine perfection dans le rendu impeccable des volumes, des matières témoigne à la fois de cette persévérance technique et d’un goût affirmé pour la texture, la vivacité, l’infinie profondeur de l’émail et du verre. Les vibrations de ces substances vivantes portent en elles une polysémie qui stimulent les sensations et font voyager le regard. On peut ainsi suivre les filaments de l’émail ou les craquellements du verre comme de véritables lignes de vie.
David Caméo – Directeur général de Sèvres – Cité de la Céramique
Extrait du catalogue de l’exposition, Galerie Capazza - 2010