Colonne triangulaire
Les premières pièces de verre massifs sont réalisées pour une exposition au Cloître Saint-Trophime où m’invite Michèle Moutashar, Conservatrice des musées d’Arles en 1987.
J’installe dans une salle mes 49 colonnes de grès bleu. Les mêmes pièces, installées dans un espace extérieur et dans un espace intérieur ont une résonance et une présence différentes. Je dois respecter ce cloître du XIème siècle, tout en m’y affirmant.
Dans une des salles de Saint-Trophime, j’installe une série de blocs de verre massif, en contrepoint à un groupe de colonnes bleues.
Blocs de verre réalisés dans les ateiers du CIRVA, alors aux Beaux-Arts d’Aix-en-Provence, à l’aide de quelques indications techniques assez vagues.
L’émail céramique est un travail sur la surface. Le verre massif permet d’aborder l’espace intérieur ; j’ai le goût pour l’expérimentation de matières techniques nouvelles. Rien n’oblige à faire toujours la même chose.
Ne connaissant pas ces techniques, je les aborde un peu naïvement avec beaucoup d’échecs au début, et je mets au point mes propres procédés, par tâtonnements empiriques, utilisant ce que la pratique céramique m’a appris : manière de faire des moules réfractaires, courbes de fusions et de refroidissement, travail à froid, etc...
La forme et le matériau de cette colonne évoquent à mes yeux quelque chose de futuriste ; elle set installée pour l’image dans l’Estéron, rivière sauvage qui coule sous mon atelier. La colonne est en mouvement, l’eau est sombre, l’eau passe, comme le feu dans un four.
Rapport de deux énergies qui s’équilibrent .
En opposition aux procédés et outils simples, voire archaïques, que j’emploie pour les céramiques, le verre massif m’oblige à utiliser des techniques et outils plus sophistiqués et liés au monde contemporain.
C’est une danse entre deux mondes.
Extraits du livre "8 Artistes et la Terre", éditions ARgile
J’installe dans une salle mes 49 colonnes de grès bleu. Les mêmes pièces, installées dans un espace extérieur et dans un espace intérieur ont une résonance et une présence différentes. Je dois respecter ce cloître du XIème siècle, tout en m’y affirmant.
Dans une des salles de Saint-Trophime, j’installe une série de blocs de verre massif, en contrepoint à un groupe de colonnes bleues.
Blocs de verre réalisés dans les ateiers du CIRVA, alors aux Beaux-Arts d’Aix-en-Provence, à l’aide de quelques indications techniques assez vagues.
L’émail céramique est un travail sur la surface. Le verre massif permet d’aborder l’espace intérieur ; j’ai le goût pour l’expérimentation de matières techniques nouvelles. Rien n’oblige à faire toujours la même chose.
Ne connaissant pas ces techniques, je les aborde un peu naïvement avec beaucoup d’échecs au début, et je mets au point mes propres procédés, par tâtonnements empiriques, utilisant ce que la pratique céramique m’a appris : manière de faire des moules réfractaires, courbes de fusions et de refroidissement, travail à froid, etc...
La forme et le matériau de cette colonne évoquent à mes yeux quelque chose de futuriste ; elle set installée pour l’image dans l’Estéron, rivière sauvage qui coule sous mon atelier. La colonne est en mouvement, l’eau est sombre, l’eau passe, comme le feu dans un four.
Rapport de deux énergies qui s’équilibrent .
En opposition aux procédés et outils simples, voire archaïques, que j’emploie pour les céramiques, le verre massif m’oblige à utiliser des techniques et outils plus sophistiqués et liés au monde contemporain.
C’est une danse entre deux mondes.
Extraits du livre "8 Artistes et la Terre", éditions ARgile